C’est déjà l’heure du grand Louis

Admire maintenant l’aura du roi des rois NEC PLURIBUS IMPAR qui dans le miroir d’eau perce à travers le masque de fer et remonte du fond du Grand Canal sans jamais se noyer. Soleil entre les deux infinis, voici sa statue toujours équestre qui s’élance de la fête irisée des plaisirs de l’île enchantée, Louis le Grand gloutonnant entre jardins, bosquets et bassins, de fraîches maîtresses en troussant tous les subjonctifs, abandonnant la tanière du vieux Louvre pour déverser sa cour à Versailles, la courbe d’Apollon chevauche le globe en jetant la poudre d’or de ses médailles du haut des cieux d’azur, feu des sanglantes dragonnades teintant les reflets de la Galerie des glaces, entre la Guerre et la Paix, pour s’éteindre dans la sombre saison des funérailles au son funèbre des oraisons et des deuils enfouis sous la cendre.

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