Triptyque de la consolation – Scène 58/62

Chaque quinzaine, un nouvel extrait de Triptyque de la consolation :

Photo de la une du Figaro sur l'attentat du Petit-Clamart

… dans la lumière dorée du soir d’été …

« Tandis qu’il, c’est-à-dire lui, le polytechnicien chef des conjurés, Jean-Marie Bastien-Thiry est son nom, dissimulé au volant de la Simca 1000 blanche postée trois cents mètres avant le rond-point du Petit-Clamart sur la route nationale 306, donne le signal en déployant le numéro du jour de L’Aurore, dans la lumière dorée du soir d’été brouillée de crachin, les canons de leurs pistolets-mitrailleurs Thomson jaillissent hors des portes arrière de l’estafette Renault jaune, garée un peu plus loin près d’une station d’essence, à cheval sur le trottoir, crachant des rafales de 11,43 contre la DS de la république noire, luisante, qui file à vive allure, suivie d’une autre DS Citroën d’escorte et de deux motards, mais un poil trop tard, lui crevant seulement les pneus avant, une Panhard familiale arrivant en sens inverse, à hauteur du carrefour de la rue Charles Debry et de la rue des Bois, sortent par les vitres baissées de l’ID 19 également en embuscade, les pistolets-mitrailleurs MAT-49, faisant feu une seconde fois, pulvérisant la vitre arrière aux stores métalliques baissés de la DS présidentielle du général, Charles de Gaulle est son nom, qui accélère sur l’asphalte mouillé et disparaît au loin. »

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