Celan 61

Un jubilé. Tout commence avec cette « matière de Bretagne » de couleur jaune. Ces ajoncs. Ces genêts. Cette étoile. L’été 1961, le poète Paul Celan s’arrête à la pointe de Kermorvan. James Joyce and Ezra Pound sind auch dabei et crient : « Thalassa ! thalassa ! » Face à la mer, lui aussi vient d’un royaume dévasté. Et il respire. Il écoute les bouées glouglouter avec des sons de cloches sous-marines. L’Anabase. Finalement, c’est un Perse qui l’a écrite. Le 4 août, il tourne autour de la pierre dressée vers le ciel. C’est bien cela : Steingrau. Un gris de pierre contre le bleu du ciel. Une prière.

Ce contenu a été publié dans éditoriaux. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.